Quels sont les signes de l’endométriose ?

Quels sont les signes de l’endométriose ?

Longtemps restée ignorée, l’endométriose est une maladie gynécologique qui touche les femmes en âge de procréer. Elle est définie par la présence de fragments de muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Même si les causes exactes de cette maladie sont encore peu connues, une hypothèse revient plus souvent. Il s’agit de la théorie du ‘’reflux menstruel’’ selon laquelle les douleurs ressenties seraient dues à la migration de certaines cellules de l’endomètre vers d’autres organes. Toutefois, chez certaines femmes, la maladie peut se développer sans aucune douleur. Néanmoins, certains signes ne trompent pas.

 

La théorie du reflux menstruel

Durant le cycle menstruel, certaines cellules de l’endomètre migrent et s’installent dans les trompes ou le vagin au lieu d'être évacuées. En raison de leur survie au cours des cycles, d’autres organes comme le colon, le rectum, le vagin et la vessie sont atteints. Ceci peut donc générer des lésions très douloureuses. Il peut arriver que plusieurs organes soient touchés chez une même patiente. 

Certaines femmes souffrant de l’endométriose ne se plaignent pas de douleur et ne manifestent aucun symptôme. La maladie dans ses cas est souvent diagnostiquée lors d’un bilan suite à un problème d’infertilité. Il s’agit ici des cas d’endométrioses dits asymptomatiques. De nos jours, 3 types d’endométrioses sont connus et se manifestent différemment, à savoir : l’endométriose superficielle, l’endométriose ovarienne et l’endométriose profonde.

 

L’endométriose superficielle ou péritonéale

Elle est caractérisée par l’envahissement de la surface du péritoine par des implants d’endomètres ectopiques. C’est un type qui représente 70 % des endométrioses et touche principalement le péritoine qui est la membrane recouvrant la cavité abdominale. Les lésions superficielles engendrées sont de petites tailles dont la profondeur d’infiltration ne dépasse pas les 5 mm.

Elles sont classées en 3 groupes qui peuvent avoir différents aspects : blanches, rouges et noires. En cas d’endométriose superficielle ou péritonéale, les symptômes qui peuvent amener à consulter sont essentiellement les douleurs pelviennes et les problèmes d’infertilité. 

 

L’endométriose ovarienne 

Encore appelé endométriome ovarien ou kyste ovarien endométriosique, ce type se caractérise par la présence d’un kyste de l’ovaire. Ce dernier est rempli d’un liquide qui tend à la couleur chocolat. Un mal asymptomatique, le kyste ovarien est souvent associé à une endométriose profonde chez 70 à 80% des femmes. Sa taille étant très variable, il peut mesurer entre 8 et 10 cm.

 

Les symptômes de l’endométriose ovarienne qui sont le plus souvent observés sont :

  • De fortes douleurs ;
  • Des saignements en dehors des règles (fréquente chez la femme entre 35 et 40 ans et plus rare chez la jeune femme) ;
  • Des troubles urinaires ;
  • Des troubles digestifs.

 

L’endométriose pelvienne profonde ou sous-péritonéale

Elle est liée à des lésions qui s’infiltrent à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. Ce type d’endométriose touche plus le vagin, les ovaires, l’intestin, les ligaments utérosacrés, le colon, la vessie et les urètres. Dans le même temps, d’autres organes qui sont très éloignés de l’utérus peuvent être touchés. Il est alors question d’atteinte extra-pelvienne, pariétale, diaphragmatique et thoracique. 

Les signes en cas d’endométriose profonde sont :

  • Un problème de fertilité ;
  • Les douleurs pelviennes chroniques
  • Une dyspareunie profonde qui correspond aux douleurs lors des rapports sexuels ;
  • Des dysménorrhées qui sont des douleurs survenant au moment des règles (plus aiguës en cas d’endométriose).

Il est important de préciser que l’apparition des douleurs lors des rapports intimes peuvent avoir d’autres causes. Cela peut être due à :

  • Des infections gynécologiques ;
  • Des IST ;
  • Une réaction à une allergie ; 
  • Un traumatisme antérieur ;
  • Une sensation de peur ;
  • Un manque d’excitation, etc.

 

Les signes de l’endométriose

Les symptômes de l’endométriose sont multiples et peuvent se manifester différemment d’une femme à une autre. Excepté chez les malades asymptomatiques, l’un des signes avant-coureurs quel que soit le type d’endométriose est la douleur. En effet, cette pathologie se manifeste la plupart du temps par :

  • Une douloureuse menstruation ;
  • Des douleurs lors des rapports sexuels ;
  • Des douleurs pelviennes régulières ;
  • Des douleurs lombaires jusque dans les jambes.

En dehors des douleurs, l’endométriose se manifeste également à travers certains troubles. Il s’agit :

  • De l’infertilité ;
  • Des difficultés pour uriner ;
  • De la fatigue chronique ;
  • Des troubles digestifs comme les nausées, le ballonnement, les vomissements, la diarrhée, la constipation, etc.

Le cas des règles douloureuses

Outre les symptômes énumérés ci-dessus, il est possible de noter des problèmes liés à une atteinte des lésions dans la vessie et autour de l’urètre en cas d’endométriose. Dans de très rares cas, il peut avoir du sang dans les urines et aussi des sensations de brûlures au niveau du bas-ventre. Il arrive également de retrouver du sang en cas de lésion sur la cloison entre le vagin et le rectum. L’endométriose se manifeste aussi par des douleurs en dessous des côtes pendant les règles. Ces douleurs peuvent même remonter jusqu’au niveau des épaules. Sleedi vous conseille de faire le suivi médical nécessaire en tels cas.

Il est vrai que les règles douloureuses constituent l’un des premiers signes de cette maladie. Toutefois une femme peut avoir mal au ventre lors de ses règles sans pour autant être atteinte de l’endométriose. Dans ce cas, il ne s’agit que d’un déséquilibre hormonal qui s’apaise rapidement avec des comprimés. Néanmoins, il y a lieu de s'inquiéter si les douleurs deviennent de plus en plus fortes chaque mois et ne sont pas soulagées par la prise d’un antalgique. Il urge donc de faire une consultation.